Energie non renouvelable

 

Une source d’énergie est dite non renouvelable en raison d’un très long processus de formation s’étalant souvent sur des millions d’années. Ces combustibles fossiles sont issus de la décomposition de matière organique (plantes et animaux) dans le sol en milieu anaérobie, c’est-à-dire en l’absence de d’oxygène. Obtenir de l’énergie à partir de ces combustibles implique dans la majorité des cas une combustion émettrice de CO2. Depuis le XXème siècle et l’exploitation massive des énergies fossiles, la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a considérablement augmenté. Cette concentration anormale en CO2 amplifie l’effet de serre et provoque le changement climatique.

Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de lutter contre le réchauffement climatique, la transition énergétique s’avère indispensable. Elle consiste à remplacer la production d’énergie à partir de ressources fossiles par la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables comme l’éolien, le solaire photovoltaïque et thermique, la biomasse, l’hydroélectricité et la géothermie.

 

Les sources d’énergie fossile

 

Selon l’Agence Internationale de l’Energie, les combustibles fossiles sont les énergies primaires les plus utilisées dans le monde en 2015 :

  • Charbon : 28 %
  • Pétrole : 32 %
  • Gaz naturel : 22 %

 

Le charbon

 

Energie non renouvelable : le charbon

Le charbon est exploité de manière intensive depuis la première Révolution Industrielle au XVIII siècle. Il existe plusieurs variétés de charbon classées en fonction de leur teneur en carbone : anthracite, houille, lignite et tourbe. Chaque type de charbon se forme dans des conditions particulières mais ils nécessitent tous plusieurs centaines de millions d’années pour se former, d’où leur classification parmi les énergies fossiles et non renouvelables.

Dans certains pays, le charbon est toujours massivement utilisé dans les centrales pour la production d’électricité, notamment en Inde ou en Chine. La pollution de l’air qui en résulte provoque de nombreuses maladies respiratoires dans ces pays.

 

Le pétrole

Le pétrole, un combustible fossile.

Le XXème siècle fût l’âge d’or du pétrole. Il a permis un développement important et rapide des transports de marchandises et de personnes : maritime, aérien et routier. En effet, de cet hydrocarbure sont extraits le fioul, le gazole, le kérosène, l’essence ou encore le GPL. Ici aussi, c’est la combustion qui permet d’obtenir de l’énergie à partir du pétrole avec les mêmes inconvénients que ceux décrits plus haut : diffusion de CO2 et de particules polluantes. Plus récemment, l’évolution des technologies d’extraction a permis l’exploitation de pétroles non conventionnels comme les sables et les schistes bitumineux. Malheureusement, la biodiversité et les habitants des zones où les compagnies pétrolières exploitent les gisements payent bien souvent un lourd tribu.

Le pétrole est une roche liquide, une huile minérale issue de l’accumulation et de la décomposition de matière organique. Comme pour le charbon, la formation du pétrole est un processus très long nécessitant des conditions de température et de pression particulières.

L’extraction puis la transformation de cet hydrocarbure a permis le développement de la pétrochimie. Celle-ci a donné naissance à de nouveaux dérivés du pétrole : matières plastiques, textiles synthétiques, engrais, cosmétiques, etc. Ces matériaux complexes à recycler sont responsables d’une catastrophe environnementale à l’échelle mondiale (voir la pollution plastique des océans).

 

Le gaz naturel

 

Il existe différents types de gaz naturel adoptant une dénomination spécifique en fonction des conditions dans lesquels ils se forment (gaz conventionnel non associé, gaz associé, gaz biogénique, gaz de charbon ou le désormais tristement célèbre gaz de schiste). Sa combustion génère de l’énergie mais émet aussi une quantité importante de CO2. A l’instar du pétrole et du charbon, le gaz naturel est classé dans les énergies non renouvelables en raison de son processus de formation très long.

 

Le nucléaire, énergie fossile ?

 

L’énergie nucléaire est en général considéré à tort comme une énergie propre. Certes, elle émet peu de CO2 en comparaison des énergies fossiles classiques mais d’autres facteurs sont à considérer pour sa classification. Par exemple, le minerais d’uranium est présent en quantité limitée dans le sol ce qui en fait une source d’énergie non renouvelable.

De plus, la défiance vis-à-vis de l’atome provient surtout des problèmes environnementaux liés à l’extraction de l’uranium d’une part, mais également au risque d’accident dans une centrale nucléaire d’autre part. Les événements survenus à Fukushima ont encore une fois démontré l’incapacité des industriels à maîtriser la situation en cas de fusion du réacteur. Bien que les accidents soient rares, le risque existe bel et bien, et les conséquences sont très souvent désastreuses. D’immenses surfaces sont rendues inhabitables obligeant des milliers de personnes à se déplacer et la radioactivité contamine tous les écosystèmes : nappes phréatiques, rivières, océans et atmosphère.

Autre problème, l’extraction du minerais pollue considérablement les zones à proximité des gisements. Areva a notamment été mis en cause par des ONG dans la gestion de ses mines d’uranium en Afrique où la contamination radioactive des terres et des rivières alentours était avérée.

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