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La question des rendements en agriculture biologique

Depuis quelques années, l’agriculture biologique poursuit son développement en Europe et dans le monde. C’est un marché qui progresse chaque année, portée par l’engouement des consommateurs pour des produits plus sains. Certains prônent même la généralisation de ce type de culture.

Cependant, une étude publiée en 2012 dans le magazine Nature précisait que les rendements de l’agriculture conventionnelle étaient supérieurs de 25% et que l’agriculture bio ne pourrait donc jamais à elle seule nourrir tous les habitants de la planète. Une autre étude réalisée au Canada et publiée en 2011 dans le journal Starphoenix disait le contraire. L’AB serait plus productive. Qui croire ?

Il existe un problème avec les études. Selon la méthode employée, les valeurs propres aux personnes qui réalisent l’étude ou encore selon la provenance des fonds, les résultats sont extrêmement variables. Et ceci est valable dans tous les domaines.

Il est nécessaire de revoir de fond en comble notre modèle agricole. Opposer agriculture conventionnelle et biologique n’est pas la question. L’augmentation continue de la taille des parcelles a rendu l’utilisation de machines et le recours massifs aux pesticides indispensables. Une maladie se développant dans un champ de monoculture va proliférer rapidement et mettre en péril toute la récolte. De nouvelles méthodes de culture doivent être explorées,  comme par exemple diminuer la taille des champs, exploiter les symbioses entre espèces, substituer les machines aux hommes. Le secteur agricole pourrait ainsi créer des emplois.

Aussi, cette question des rendements éclipse une autre préoccupation, celle de la santé. Sommes-nous prêt à moins consommer et surtout moins gaspiller pour accéder à une alimentation plus saine ? L’excellent documentaire d’Arte « Notre poison quotidien » établissait clairement le lien entre notre alimentation et le taux de cancers, surtout en occident. Les politiques ayant démontré leur impuissance face aux lobbys de l’agroalimentaire, la balle est dans le camp des consommateurs.

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